RDC : Jean-Bosco Bahala prend la tête du P-DDRCS

Jean-Bosco Bahala a été nommé coordinateur du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) en République Démocratique du Congo (RDC), jeudi. Ancien président du Conseil Supérieur de la Communication et des Médias, il dirigera désormais le programme essentiel, accompagné de Kapuku Bwabwa William, coordinateur national adjoint en charge des questions techniques et opérationnelles, ainsi que de Kayomo bay Sylvie, coordinatrice nationale adjointe chargée des questions administratives et financières.

Cette nomination fait suite au départ de l’ancien coordinateur, Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi, arrivé à ce poste en août 2021. Sa nomination avait été controversée en raison de son passé dans des groupes armés.

Le P-DDRCS, qui est un service public placé sous l’autorité du président de la République, a la responsabilité de recevoir des orientations de ce dernier et de rendre compte de son exécution. Il est le fruit de la fusion du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (PNDDR) et du Programme de Stabilisation et Reconstruction des Zones Sortant des Conflits Armés (STAREC) en République Démocratique du Congo.

L’abbé Jean-Bosco Bahala sera confronté à un énorme défi alors que le P-DDRCS a établi en avril un inventaire alarmant des groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. Selon les chiffres fournis par son prédécesseur, un total de 252 groupes armés locaux et 14 groupes armés étrangers opèrent actuellement dans cinq provinces de l’Est, à savoir l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Tanganyika.

Ces groupes armés sont inégalement répartis entre les provinces. Le Tanganyika compte 19 groupes armés nationaux et aucun groupe étranger, tandis que le Maniema en recense 20 nationaux et aucun étranger. Dans le Sud-Kivu, 136 groupes armés locaux et 5 groupes armés étrangers sont actifs, tandis que le Nord-Kivu compte 64 groupes armés locaux et 7 groupes armés étrangers. L’Ituri abrite, quant à elle, 20 groupes armés locaux et 2 groupes armés étrangers.

Bien que le P-DDRCS affirme avoir établi une cartographie précise de ces groupes armés, le principal défi qui se pose est la mobilisation des ressources nécessaires pour mettre en œuvre ce programme crucial visant à désarmer et à démobiliser ces milices armées.

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