Julien Paluku : “les mines de Rubaya sont les véritables FDLR que poursuit le Rwanda

L’ Ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a la légitimité de parler du conflit de l’est congolais. Brillant orateur, le ministre de l’Industrie a démoli, lors du vernissage le 29 avril à Paris en France, du livre du président Félix Tshisekedi, la thèse du despote rwandais, Paul Kagame sur la déstabilisation de son territoire par les rebelles hutus rwandais, pour justifier le vol des richesses du Congo.

“Quand nous expliquions à l’opinion la visée économique de l’agression rwandaise, c’était pour renforcer la compréhension de tous. Aujourd’hui la mine de Pyrochlore/ Nobium de Lueshe/ Somikuvu ( territoire de Rutshuru, près de Kishishe) et celle dotée du Coltan et de la Tourmaline à Rubaya ( Territoire de Masisi) sont sous contrôle de l’armée rwandaise”, a confirmé Paluku. Et de rappeler à haute voix que “ces mines-là, voilà les véritables FDLR poursuivis par le Rwanda en RDC”.

Dans son analyse, l’expert de la région des Grands-Lacs certifie que les exportations minières du Rwanda vont exploser de nouveau surtout avec la signature des protocoles que ce pays a signés à l’international. Ingénieux, Paluku qualifie, pour ironiser les FDLR, comme une Force Donnée pour la Libération du Rwanda de la pauvreté criante.

A la télévision publique congolaise-RTNC, il avait déjà en décembre 2022, détaillé les motivations de cette guerre et motivé ceux qui en ont la charge de bien conceptualiser les opérations (Concept d’opération), d’en élaborer l’articulation des troupes ( Plan de Manœuvre) selon une directive donnée ( Ordre d’opération).

Grave pillage des ressources

Connaissant les acteurs ( Rwandais et supplétifs) et leur modus operandi, Paluku atteste que les récents bombardements des camps de déplacés autour de Goma, pourtant constitutifs des crimes de guerre ainsi que les bombardements de Sake et Minova au Sud-Kivu, constituent des stratégies de diversion qui cachent les pillages actuellement opérés sur les sites miniers. Piqué au vif, le ministre congolais des Droits humains, Fabrice Puela, a appelé à la fin de l’omerta internationale face aux massacres perpétrés par l’armée rwandaise au Nord-Kivu. “Le sang des Congolais vaut le sang des ukrainiens et il est inadmissible que la communauté internationale ne s’intéresse au Congo que pour les matières premières”, a-t-il râlé.

L’ex-gouv du Nord-Kivu pense que la volonté, la détermination, l’organisation, l’anticipation, les moyens, le suivi-évaluation… dans une moule de planification stratégique sont là parmi les éléments clés qui dictent l’atteinte des résultats. “Au demeurant, je me joins à toute la population meurtrie de l’est du pays comptant sur sa vigilance ainsi qu’aux Forces de défense et de sécurité qui méritent tout le soutien afin de mener à bon port leur mission salvatrice”, a-t-il souhaité.

La rédaction

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