Tshisekedi : « C’est le Rwanda qui a demandé le cessez-le-feu, pas nous »

Félix Tshisekedi a fermement exclu toute négociation avec les groupes armés M23 et AFC lors d’une interview accordée ce mardi à Top Congo FM depuis Bruxelles. « Au grand jamais tant que je serai président, j’aurai en face de moi le M23 ou l’AFC », a-t-il déclaré.

Tshisekedi a également exprimé son désir de dialoguer directement avec le président rwandais, Paul Kagame, qu’il a qualifié de « criminel ». « Ce que je veux, c’est discuter avec Paul Kagame, criminel de son état, pourquoi il tue dans mon pays », a-t-il ajouté. Il a souligné que son objectif n’était pas de négocier pour intégrer des combattants dans l’armée congolaise, mais plutôt de comprendre les motivations du Rwanda. « Ce n’est pas de négociation pour arriver au mixage des combattants dans l’armée. C’est ce que je veux discuter avec Paul Kagame. »

Selon Tshisekedi, c’est le Rwanda qui a sollicité le cessez-le-feu, et non la RDC. « C’est le Rwanda qui a demandé le cessez-le-feu, pas nous », a-t-il affirmé.

La deuxième réunion ministérielle entre la RDC et la République du Rwanda, tenue le 30 juillet 2024 à Luanda sous la médiation de la République d’Angola, a abouti à l’instauration d’un cessez-le-feu, censé entrer en vigueur le 4 août 2024. Ce cessez-le-feu, convenu à Luanda, est également contrôlé par un mécanisme de vérification ad hoc renforcé. Cependant, malgré cet accord, la cité frontalière d’Ishasha, située à 60 km de Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est tombée entre les mains des combattants du M23/RDF le même jour.

Cette situation met en lumière les défis persistants et la fragilité du cessez-le-feu convenu, alors que la RDC continue de faire face à des attaques sur son territoire malgré les efforts diplomatiques pour instaurer la paix

Par la rédaction

About The Author